Chapitre 3 - La partie entièrement revu
Chapitre 3
Le bâtiment n’était pas très grand, le plafond devait à peine atteindre les deux mètres de haut et il n’y avait ni étage ni fenêtres. Les murs semblaient fait de torchis, d'apparence rugueuse et de couleur marron, mais au toucher on pouvait sentir que le matériel était bien plus solide. La porte était en bois et de simple facture, la poignée une simple clenche en métal mal forgé. Pourtant à ce moment, pour ce garçon c'était comme si la muraille de Chine elle même était tombée sur sa cabane. Valentin le rejoignit rapidement et tira une tête représentant parfaitement la folie tandis que Arthur dans sa hâte de voir leurs réactions avait raté son saut et s'était étalé dans l'herbe.
- Mais… commença Valentin.
- C'est pas... Tenta de continuer Simon.
- On entre ? Proposa Arthur tout fier de l'effet.
Il poussa Simon en avant et le força à entrer dans la maison. Ce dernier pénétra dans la bâtisse comme l'aurait fait un voleur inexpérimenté lors de son premier cambriolage. Discret et attentif à tous les détails, mais tellement nerveux que le moindre bruit le ferait sursauter. Scrutant la pièce d'un coup d'oeil rapide, il fit un bond en arrière en entendant un bruit à côté de lui.
L'éméteur de se bruit n'était autre que Yann qui était en pleine observation de quelque chose que Simon n'arrivait pas à voir. Il ne les avaient pas entendu arriver et avait sursauter en criant instinctivement les pires jurons qu'il connaissait. Rapidement ses cris furent recouvert par un autre bruit encore plus sonore, le rire déchaîné d'Arthur qui se roulait dans l'herbe les mains sur le côtes.
- Je te hais Arthur, souffla Yann. Je pensais avoir au moins une bonne heure devant moi encore, il n'est que...
Il porta un coup d’œil rapide à sa montre.
- Déjà 15h30 le temps passe trop vite.
Voyant que son ami ne s’arrêtait pas de rire le rouge lui monta et il lui sauta dessus. Arthur le souffle court réagit trop tard et Yann réussi à enrouler une main autour de son cou avant qu'il ne commence à se défendre. Pendant que les deux garçons continuait de se battre, Simon fit le tour de la salle.
La seule lumière éclairant la pièce était celle passant par la porte. Elle éclairait toute la pièce de manière chaotique, les rayons du soleil se perdant dans les branches des arbres au-dessus donnant l'impression que la nuit pouvait tomber à tout moment. Laissant son regard vagabonder il remarqua tout d'abord l'autel gigantesque qui trônait au milieu de la pièce. De la forme d'un cube, ses bords donnait l'impression d'être aussi aiguisés que des couteaux de cuisines. Encore plus troublant était sa couleur, si on peut ainsi dire. Elle était d’un noir parfait, tellement intense qu'il semblait aspirer toute la lumière de la pièce tel un trou noir. Alors qu'il commençait à s’y intéresser de plus prêt un bruit métallique le fit se retourner. Juste à côté de la porte, la ou Yann se tenait quand il était entré il y avait un râtelier d’armes. Rempli d’énormes épées.
- Des claymores annonça même Valentin fasciné qui en avait pris une. Et ça à l'air d'être des vraies. Dans les magasins pour touristes elles sont toujours toutes belles et scintillantes, la elles ont été forgées dans un métal rugueux et laid mais beaucoup plus solide. Des vraies comme celles qui ont amené la mort pendant des siècles, des siècles. Des faucheuses de vie qui n’ont aucune autre fonction que la destruction aussi simple que ça.
Simon lança un regard surpris à son ami.
- Et bien tu as l'air de t'y connaître !
- J'avais fait un exposé sur ça en troisième pour la sortie au Puy du Fou, répondit Valentin rougissant légèrement. Il y a des choses qui reste.
Alors que Valentin commençait à faire quelques moulinets avec son arme, vérifiant son équilibre, sa droiture et tout simplement s'amusant avec son épée, Simon continua la découverte de la pièce. Toute la partie derrière l'autel baignait dans l’obscurité cachant initialement son contenu, mais ses yeux s'ajustèrent vite à la pénombre révélant une centaine de minuscules statues. Chacune faisait la taille d’une balle de tennis et semblait être taillée à même le sol. En se rapprochant, il fut impressionné par le détail avec lequel elles avaient été sculptées. allant des lanières composant les ongles aux veines des yeux leur donnant un aspect quasiment vivant, comme si elles avaient étés pétrifiées. Une pensée d’autant plus effrayante que si elles avaient vraiment existé, elles auraient remporté et de loin, le prix de la plus moche créature, ou du moins elles seraient sur le podium. Le reste de la salle était vide, pas la moindre trace de vie, ni d’occupation à l’exception notable du manque de poussière. Enfin presque vide.
Alors que Simon balayait encore une fois la salle du regard, il remarqua une pierre de la taille d'une bille juste derrière l’autel. Elle était différente du reste de la maison. Elle n’était pas noire comme la stèle et jurait même avec la couleur délavée des murs du sol et du plafond. Elle était d’un vert foncé qui faisait penser à une émeraude, mais sans en avoir le côté précieux. En s’approchant un peu plus il remarqua des petites veines dans la pierre, eux par contre du même noir que l’autel qui cachait la pierre. Simon la ramassa et la tourna dans sa main, elle avait tout l’air d’une pierre normale, mis à part la couleur.
- T'as trouvé quelque chose Simon ? Demanda Arthur dans une tentative pour détourner l'attention de Yann.
- Avant tout, dit ce dernier en rangeant la pierre dans sa poche. Je crois que vous nous devez quelques explications.
- Ouais ! S'exclama Valentin qui avait pris une des claymores. Malheureusement pour lui celle-ci était plus grande que lui et beaucoup trop lourde et le résultat final était plus pitoyable qu'effrayant. C'est quoi cet endroit ? Et n'essayez même pas de nous faire croire que vous l'avez construit.
- Lâche ça Valentin, tu vas te faire mal. Lui répondit Yann en lui lançant un regard oblique. C'est très simple, quand on est arrivé notre coin avait complètement disparu, aucune trace de nos affaires ou quoique ce soit, à la place, il y avait ça. On n'a rien trouvé d'autre qui y ressemble dans les alentours ni comment ou pourquoi elle a été construite. Mais très honnêtement, je pense que ce n'est pas une mauvaise chose, on a quelques sièges confortables qui attendent dehors et la bâche pour recouvrirent toutes ses mochetés derrière.
- Alors Simon, t'as trouvé quoi ? Redemanda Arthur sincèrement curieux cette fois.
- Une bille rien de très intéressant, répondit Simon en la lui envoyant, le visage renfrogné. Par contre, et désolé d'être le rabat-joie pour une fois, mais on ne peut pas rester ici.
- Quoi ? S'exclamèrent Yann et Valentin en même temps. Pourquoi pas ?
- Il faut le dire aux enseignants, on ne peut pas garder ça pour nous. Si ça se trouve, elle n'est pas stable où je ne sais quelle autre embrouille.
- Pas besoin, tenta de le persuader Yann. S'il y en a une ici, il doit y en avoir d’autre pas loin. Et puis si on leur dit, on peut dire au revoir au trou dans le mur et au coin.
- Et quand ils le découvriront tout seul, tu penses qu’ils ne vont pas savoir qui l’a utilisé ? Rétorqua Simon. Non, on est obligé de leur dire ne serait-ce que pour sa valeur historique.
- Donc, on abandonne tous nos plans ? Plus de coin, plus de sortie, plus rien ? Lui demanda Valentin.
- Plus de planque, plus d’endroit protégé contre la tyrannie de Florian. Renchérit Arthur levant enfin les yeux de la bille. Mais, et ça me coûte de le dire, Simon a raison. Il faut leur dire.
- Et bien vas-y dans ce cas, lâcha Yann à l'encontre de Simon. Si t'es si sur de toi, je ne vais pas t'en empêcher. Moi, je reste ici aussi longtemps que possible.
- C’est vrai que tu ne serais pas très utile pour ce travail, tu ferais plus de marques que t’en enlèverais. Acquiesça Arthur en essayant de détendre l'atmosphère. Mais je doute qu’ils te prennent au sérieux juste avec ta parole et ta gueule d’ange, prends une des épées avec toi, je ne vois pas d'objet plus apte à capter l'attention de nos gardiens. Je pense que je vais garder la pierre par contre, ça fait pas de mal un souvenir.
Simon pris une des armes sur le râtelier et après un dernier regard et mot d'excuse, il partit à la recherche des adultes. Après quelques instants de battements chacun des trois adolescents restants vaquèrent à leurs occupations. Valentin, claymore toujours en main, tourna autour de l'autel et des statues essayant d'en imprimer l'image d'en sa mémoire pour pouvoir bien raconter aux autres ce qu'ils avaient vu. Arthur se mit dans un rayon de soleil et regarda la bille de plus près, en particulier au niveau des veines noires, mais celle-ci semblait tout à fait anodine. Yann quant à lui sorti ramener les chaises qu’ils avaient trouvés en chantant une litanie d’insultes envers tout et n’importe quoi.
Mais alors qu’il avait fini de ramener les premières, il fut interpellé par un bruit de pierres tombant au niveau du mur. Faisant le tour de la bâtisse, il découvrit trois autres adolescents dans l’entrée qui regardaient vers l’intérieur et qui ne semblaient pas l’avoir vu.
- Et bien et bien ! Qu’avons-nous-la ? Demanda Florian en rigolant. Deux pauvres andouilles jouant dans leur petite cabane, je dois dire que je ne m’attendais pas à ça de vous c’est vachement bien fait !
- Je pense pas que ce soit eux qu'y l'ait construit Flo, répondit un des ses amis très sérieusement.
L'idiotie de son acolyte failli mettre fin à toute la tension de la scène mais Yann ne put se priver de l'occasion et se montrant enfin leur demanda :
- Qu’est-ce que tu veux ?
Les visiteurs sursautèrent en l'entendant.
- Et comment t’as trouvé cet endroit ?
- Mon dieu ! Que de questions, dit Florian d’un air faussement joyeux, l’effet était cependant gâché par ses poings refermé et sa mâchoire crispé. On dirait que vous ne vouliez pas que je trouve votre petite maison.
- Dégage. Cracha Valentin qui s’était lui aussi relevé épée toujours en main. Ou tu vas finir avec plus qu’un œil au beurre noir cette fois ci.
- Tu penses que tu me fais peur ? Florian avait presque crié le dernier mot.
Et ce dernier mot déclencha les hostilités.Yann instinctivement fonça sur Florian et lui enfonça son poing dans le ventre. Valentin enchaina juste derrière et envoya valser Florian contre un mur d’un tacle magistral. Arthur n'ayant pas prévu la tournure des évenements se retouva plaqué au sol par un des intrus tandis que le dernier du lot sauta sur Valentin afin d'aider Florian. Ce dernier se relevant, fonça sur Yann tête baissé. Ayant prévu le coup et d’un pied bien placé le garçon renvoyât son adversaire au sol encore plus furieux si cela était possible.
Le combat ne dura qu’une trentaine de secondes mais pour les six garçons cela semblait être une éternité, Arthur réussit à se sortir de la prise le retenant et envoya l’autre adolescent rouler d’un coup de genoux bien placé. Valentin commençait à saigner du nez suite à la rencontre de ce dernier avec le poing de son adversaire, ces lunettes tordues pendaient à un angle bizarre, mais son adversaire n’était pas en meilleur état. Yann jouait toujours avec Florian réussissant à esquiver la plupart de ses coups et en plaçant trois fois plus qu’il n’en prenait. Puis soudain le combat pris fin. Aucun des combattants n’en avait décidé ainsi mais le choix ne fut pas leur quand un deuxième tremblement de terre frappa.
Valentin s’écroula sur l’autel sous un dernier coup de son adversaire qui avait à peu près réussi à conserver son équilibre. Arthur qui était toujours à terre s’écarta des épées, juste à temps pour les éviter alors qu’elles tombaient sur son rival qui s’assomma à moitié sous l’avalanche de fer. Florian en essayant d’attaquer Yann pendant un moment de faiblesse, se frappa la tête contre un mur et parti rejoindre son ami au sol. Le tremblement de terre se calma rapidement et emporta avec lui toute l’ardeur que les garçons avaient eue. Seul un des amis de Florian en voulait encore, s’approchant de Valentin toujours assommé à côté de la stèle.
- Toi, ça fait des années que je rêve de te rendre cet œil au beurre noir.
Il le prit par les cheveux et essaya de le relever, mais il rencontra une résistance inattendu dans son entreprise. Celle-ci ce présentait sous la forme d’une des claymores le traversant de part en part au niveau de la poitrine. Valentin se releva l’adolescent toujours embroché sur l’arme qu’il tenait d’une main. Le corps du garçon glissa le long de la lame avant de s’effondrer par terre comme une marionnette dont on aurait coupé les fils. Il essaya de parler mais seuls quelques gargouillis sortirent de sa gorge. Avant qu'il est le temps de toucher le sol c'était fini. Il était mort.
Chapitre 3
Le bâtiment n’était pas très grand, le plafond devait à peine atteindre les deux mètres de haut et il n’y avait ni étage ni fenêtres. Les murs semblaient fait de torchis, d'apparence rugueuse et de couleur marron, mais au toucher on pouvait sentir que le matériel était bien plus solide. La porte était en bois et de simple facture, la poignée une simple clenche en métal mal forgé. Pourtant à ce moment, pour ce garçon c'était comme si la muraille de Chine elle même était tombée sur sa cabane. Valentin le rejoignit rapidement et tira une tête représentant parfaitement la folie tandis que Arthur dans sa hâte de voir leurs réactions avait raté son saut et s'était étalé dans l'herbe.
- Mais… commença Valentin.
- C'est pas... Tenta de continuer Simon.
- On entre ? Proposa Arthur tout fier de l'effet.
Il poussa Simon en avant et le força à entrer dans la maison. Ce dernier pénétra dans la bâtisse comme l'aurait fait un voleur inexpérimenté lors de son premier cambriolage. Discret et attentif à tous les détails, mais tellement nerveux que le moindre bruit le ferait sursauter. Scrutant la pièce d'un coup d'oeil rapide, il fit un bond en arrière en entendant un bruit à côté de lui.
L'éméteur de se bruit n'était autre que Yann qui était en pleine observation de quelque chose que Simon n'arrivait pas à voir. Il ne les avaient pas entendu arriver et avait sursauter en criant instinctivement les pires jurons qu'il connaissait. Rapidement ses cris furent recouvert par un autre bruit encore plus sonore, le rire déchaîné d'Arthur qui se roulait dans l'herbe les mains sur le côtes.
- Je te hais Arthur, souffla Yann. Je pensais avoir au moins une bonne heure devant moi encore, il n'est que...
Il porta un coup d’œil rapide à sa montre.
- Déjà 15h30 le temps passe trop vite.
Voyant que son ami ne s’arrêtait pas de rire le rouge lui monta et il lui sauta dessus. Arthur le souffle court réagit trop tard et Yann réussi à enrouler une main autour de son cou avant qu'il ne commence à se défendre. Pendant que les deux garçons continuait de se battre, Simon fit le tour de la salle.
La seule lumière éclairant la pièce était celle passant par la porte. Elle éclairait toute la pièce de manière chaotique, les rayons du soleil se perdant dans les branches des arbres au-dessus donnant l'impression que la nuit pouvait tomber à tout moment. Laissant son regard vagabonder il remarqua tout d'abord l'autel gigantesque qui trônait au milieu de la pièce. De la forme d'un cube, ses bords donnait l'impression d'être aussi aiguisés que des couteaux de cuisines. Encore plus troublant était sa couleur, si on peut ainsi dire. Elle était d’un noir parfait, tellement intense qu'il semblait aspirer toute la lumière de la pièce tel un trou noir. Alors qu'il commençait à s’y intéresser de plus prêt un bruit métallique le fit se retourner. Juste à côté de la porte, la ou Yann se tenait quand il était entré il y avait un râtelier d’armes. Rempli d’énormes épées.
- Des claymores annonça même Valentin fasciné qui en avait pris une. Et ça à l'air d'être des vraies. Dans les magasins pour touristes elles sont toujours toutes belles et scintillantes, la elles ont été forgées dans un métal rugueux et laid mais beaucoup plus solide. Des vraies comme celles qui ont amené la mort pendant des siècles, des siècles. Des faucheuses de vie qui n’ont aucune autre fonction que la destruction aussi simple que ça.
Simon lança un regard surpris à son ami.
- Et bien tu as l'air de t'y connaître !
- J'avais fait un exposé sur ça en troisième pour la sortie au Puy du Fou, répondit Valentin rougissant légèrement. Il y a des choses qui reste.
Alors que Valentin commençait à faire quelques moulinets avec son arme, vérifiant son équilibre, sa droiture et tout simplement s'amusant avec son épée, Simon continua la découverte de la pièce. Toute la partie derrière l'autel baignait dans l’obscurité cachant initialement son contenu, mais ses yeux s'ajustèrent vite à la pénombre révélant une centaine de minuscules statues. Chacune faisait la taille d’une balle de tennis et semblait être taillée à même le sol. En se rapprochant, il fut impressionné par le détail avec lequel elles avaient été sculptées. allant des lanières composant les ongles aux veines des yeux leur donnant un aspect quasiment vivant, comme si elles avaient étés pétrifiées. Une pensée d’autant plus effrayante que si elles avaient vraiment existé, elles auraient remporté et de loin, le prix de la plus moche créature, ou du moins elles seraient sur le podium. Le reste de la salle était vide, pas la moindre trace de vie, ni d’occupation à l’exception notable du manque de poussière. Enfin presque vide.
Alors que Simon balayait encore une fois la salle du regard, il remarqua une pierre de la taille d'une bille juste derrière l’autel. Elle était différente du reste de la maison. Elle n’était pas noire comme la stèle et jurait même avec la couleur délavée des murs du sol et du plafond. Elle était d’un vert foncé qui faisait penser à une émeraude, mais sans en avoir le côté précieux. En s’approchant un peu plus il remarqua des petites veines dans la pierre, eux par contre du même noir que l’autel qui cachait la pierre. Simon la ramassa et la tourna dans sa main, elle avait tout l’air d’une pierre normale, mis à part la couleur.
- T'as trouvé quelque chose Simon ? Demanda Arthur dans une tentative pour détourner l'attention de Yann.
- Avant tout, dit ce dernier en rangeant la pierre dans sa poche. Je crois que vous nous devez quelques explications.
- Ouais ! S'exclama Valentin qui avait pris une des claymores. Malheureusement pour lui celle-ci était plus grande que lui et beaucoup trop lourde et le résultat final était plus pitoyable qu'effrayant. C'est quoi cet endroit ? Et n'essayez même pas de nous faire croire que vous l'avez construit.
- Lâche ça Valentin, tu vas te faire mal. Lui répondit Yann en lui lançant un regard oblique. C'est très simple, quand on est arrivé notre coin avait complètement disparu, aucune trace de nos affaires ou quoique ce soit, à la place, il y avait ça. On n'a rien trouvé d'autre qui y ressemble dans les alentours ni comment ou pourquoi elle a été construite. Mais très honnêtement, je pense que ce n'est pas une mauvaise chose, on a quelques sièges confortables qui attendent dehors et la bâche pour recouvrirent toutes ses mochetés derrière.
- Alors Simon, t'as trouvé quoi ? Redemanda Arthur sincèrement curieux cette fois.
- Une bille rien de très intéressant, répondit Simon en la lui envoyant, le visage renfrogné. Par contre, et désolé d'être le rabat-joie pour une fois, mais on ne peut pas rester ici.
- Quoi ? S'exclamèrent Yann et Valentin en même temps. Pourquoi pas ?
- Il faut le dire aux enseignants, on ne peut pas garder ça pour nous. Si ça se trouve, elle n'est pas stable où je ne sais quelle autre embrouille.
- Pas besoin, tenta de le persuader Yann. S'il y en a une ici, il doit y en avoir d’autre pas loin. Et puis si on leur dit, on peut dire au revoir au trou dans le mur et au coin.
- Et quand ils le découvriront tout seul, tu penses qu’ils ne vont pas savoir qui l’a utilisé ? Rétorqua Simon. Non, on est obligé de leur dire ne serait-ce que pour sa valeur historique.
- Donc, on abandonne tous nos plans ? Plus de coin, plus de sortie, plus rien ? Lui demanda Valentin.
- Plus de planque, plus d’endroit protégé contre la tyrannie de Florian. Renchérit Arthur levant enfin les yeux de la bille. Mais, et ça me coûte de le dire, Simon a raison. Il faut leur dire.
- Et bien vas-y dans ce cas, lâcha Yann à l'encontre de Simon. Si t'es si sur de toi, je ne vais pas t'en empêcher. Moi, je reste ici aussi longtemps que possible.
- C’est vrai que tu ne serais pas très utile pour ce travail, tu ferais plus de marques que t’en enlèverais. Acquiesça Arthur en essayant de détendre l'atmosphère. Mais je doute qu’ils te prennent au sérieux juste avec ta parole et ta gueule d’ange, prends une des épées avec toi, je ne vois pas d'objet plus apte à capter l'attention de nos gardiens. Je pense que je vais garder la pierre par contre, ça fait pas de mal un souvenir.
Simon pris une des armes sur le râtelier et après un dernier regard et mot d'excuse, il partit à la recherche des adultes. Après quelques instants de battements chacun des trois adolescents restants vaquèrent à leurs occupations. Valentin, claymore toujours en main, tourna autour de l'autel et des statues essayant d'en imprimer l'image d'en sa mémoire pour pouvoir bien raconter aux autres ce qu'ils avaient vu. Arthur se mit dans un rayon de soleil et regarda la bille de plus près, en particulier au niveau des veines noires, mais celle-ci semblait tout à fait anodine. Yann quant à lui sorti ramener les chaises qu’ils avaient trouvés en chantant une litanie d’insultes envers tout et n’importe quoi.
Mais alors qu’il avait fini de ramener les premières, il fut interpellé par un bruit de pierres tombant au niveau du mur. Faisant le tour de la bâtisse, il découvrit trois autres adolescents dans l’entrée qui regardaient vers l’intérieur et qui ne semblaient pas l’avoir vu.
- Et bien et bien ! Qu’avons-nous-la ? Demanda Florian en rigolant. Deux pauvres andouilles jouant dans leur petite cabane, je dois dire que je ne m’attendais pas à ça de vous c’est vachement bien fait !
- Je pense pas que ce soit eux qu'y l'ait construit Flo, répondit un des ses amis très sérieusement.
L'idiotie de son acolyte failli mettre fin à toute la tension de la scène mais Yann ne put se priver de l'occasion et se montrant enfin leur demanda :
- Qu’est-ce que tu veux ?
Les visiteurs sursautèrent en l'entendant.
- Et comment t’as trouvé cet endroit ?
- Mon dieu ! Que de questions, dit Florian d’un air faussement joyeux, l’effet était cependant gâché par ses poings refermé et sa mâchoire crispé. On dirait que vous ne vouliez pas que je trouve votre petite maison.
- Dégage. Cracha Valentin qui s’était lui aussi relevé épée toujours en main. Ou tu vas finir avec plus qu’un œil au beurre noir cette fois ci.
- Tu penses que tu me fais peur ? Florian avait presque crié le dernier mot.
Et ce dernier mot déclencha les hostilités.Yann instinctivement fonça sur Florian et lui enfonça son poing dans le ventre. Valentin enchaina juste derrière et envoya valser Florian contre un mur d’un tacle magistral. Arthur n'ayant pas prévu la tournure des évenements se retouva plaqué au sol par un des intrus tandis que le dernier du lot sauta sur Valentin afin d'aider Florian. Ce dernier se relevant, fonça sur Yann tête baissé. Ayant prévu le coup et d’un pied bien placé le garçon renvoyât son adversaire au sol encore plus furieux si cela était possible.
Le combat ne dura qu’une trentaine de secondes mais pour les six garçons cela semblait être une éternité, Arthur réussit à se sortir de la prise le retenant et envoya l’autre adolescent rouler d’un coup de genoux bien placé. Valentin commençait à saigner du nez suite à la rencontre de ce dernier avec le poing de son adversaire, ces lunettes tordues pendaient à un angle bizarre, mais son adversaire n’était pas en meilleur état. Yann jouait toujours avec Florian réussissant à esquiver la plupart de ses coups et en plaçant trois fois plus qu’il n’en prenait. Puis soudain le combat pris fin. Aucun des combattants n’en avait décidé ainsi mais le choix ne fut pas leur quand un deuxième tremblement de terre frappa.
Valentin s’écroula sur l’autel sous un dernier coup de son adversaire qui avait à peu près réussi à conserver son équilibre. Arthur qui était toujours à terre s’écarta des épées, juste à temps pour les éviter alors qu’elles tombaient sur son rival qui s’assomma à moitié sous l’avalanche de fer. Florian en essayant d’attaquer Yann pendant un moment de faiblesse, se frappa la tête contre un mur et parti rejoindre son ami au sol. Le tremblement de terre se calma rapidement et emporta avec lui toute l’ardeur que les garçons avaient eue. Seul un des amis de Florian en voulait encore, s’approchant de Valentin toujours assommé à côté de la stèle.
- Toi, ça fait des années que je rêve de te rendre cet œil au beurre noir.
Il le prit par les cheveux et essaya de le relever, mais il rencontra une résistance inattendu dans son entreprise. Celle-ci ce présentait sous la forme d’une des claymores le traversant de part en part au niveau de la poitrine. Valentin se releva l’adolescent toujours embroché sur l’arme qu’il tenait d’une main. Le corps du garçon glissa le long de la lame avant de s’effondrer par terre comme une marionnette dont on aurait coupé les fils. Il essaya de parler mais seuls quelques gargouillis sortirent de sa gorge. Avant qu'il est le temps de toucher le sol c'était fini. Il était mort.
Dernière édition par Foxburrows le Sam 12 Sep - 2:41, édité 2 fois